La Faïencerie Georges – Une histoire de famille

02 juin 2021 / Par Antonin Rosette

Oser, c’est peut-être le mot d’ordre chez les Georges. Le couple n’hésite pas et se lance comme en 2009, lorsque Jean-François (Dumont de son nom de jeune homme) et Carole reprennent la faïencerie d’art des parents de cette dernière. Un défi sans parachute mais qui ne les a pas inquiétés. Folie douce ou confiance extrême, leur pari est un succès. Retour sur un conte bleu* …
*Récit à la fin toujours heureuse.

Nous rencontrons uniquement Carole cette fois-ci, Jean-François étant occupé à l’étage. Derrière son masque, c’est une personne timide qui semble se cacher, loin de l’image aventureuse de ses créations. Car qui aurait imaginé un jour de la faïence de Nevers représentant des poteaux électriques ? Ou des méduses ?! Et bien elle ! Il y a des success story qu’on aime à raconter, encore et encore et celle de la faïencerie Georges en fait partie. Des interviews, des reportages, des articles, vous pourrez en trouver des centaines retraçant le parcours du couple et leur réussite à faire perdurer un savoir-faire traditionnel en lui insufflant de la modernité.

Alors ici, nous nous sommes concentrés sur autre chose. Sur leur attachement à Nevers, la ville qui les a récupérés après des années sur Paris. Ils ne l’avaient jamais vraiment abandonnée. Car comme un premier amour, Nevers était gravée dans leurs cœurs. Comme une image peinte sur une ancienne assiette, l’émail était peut-être écaillé mais la beauté de l’image était toujours intacte.

Lorsque nous demandons à Carole un endroit qu’elle aime, elle nous répond sans hésitation : la nouvelle esplanade de la Maison de la Culture avec sa vue imprenable sur la Loire. La Loire … Un thème souvent représenté dans les faïences classiques de Nevers. A la Faïencerie Georges, elle est évoquée, suggérée comme avec ces visuels de touristes, en maillot de bain se prélassant devant une étendue blanche d’émail comme ils pourraient l’être devant la Loire.

Nevers n’est pas la seule ancrée en Carole. La Nièvre a aussi sa place. Son vin préféré du moment ? Un côte de La Charité. Ces terres nivernaises qui l’ont bercée continuent de l’inspirer, de l’imprégner. Les décors de ses faïences pourraient être des paysages de la Nièvre comme ces pylônes visibles que l’on croit sorti d’un champ de notre département ou encore ces nuées d’oiseaux telle un ciel en campagne nivernaise.

Mais la Faïencerie Georges imprègne aussi la Nièvre et tout particulièrement Nevers. Au musée de la Faïence, on retrouve une œuvre monumentale représentant une grue en plusieurs assiettes peintes. Ou encore au restaurant Le Comptoir Saint Sébastien ou vous verrez leurs magnifiques assiettes en place. De quoi mettre en appétit !

Tel un conte bleu, nous refermons le livre sur ce début, plus qu’une fin, qui est heureux et dont nous trépignions de connaitre la suite.

mm
A propos de l'auteur

Antonin Rosette

Laisser un commentaire

*S'il vous plait, compléter tous les champs correctement